L’Ariège est une destination dont les sols sont riches en minéraux, que les populations ont exploité pendant des siècles, faisant ainsi vivre et s’installer des milliers de personnes dans les vallées ariégeoises. L’extraction des minéraux, l’exploitation de nos cours d’eau via moulins ou centrales hydro-électriques, la construction de barrages, la production de papier ont fait tourner l’économie des vallées Ariégeoises jusqu’au milieu du XXème siècle.

La vallée du biros

Les vallées du biros ou d’auzat ont longtemps vécu au rythme des extractions de plomb, de zinc, ou encore de fer. Les mines de Bentaillou et de bulard en sont le parfait exemple : sites miniers de référence situés entre 1650m et 2070m d’altitude, on y extrait du zinc et du plomb argentifère de 1850 à 1950. 

Bulard fut d’ailleurs appelée le Macchu Picchu, et fut la mine la plus haute d’Europe. Les 6 puits de la mine fournissent un minerai extrêmement riche qui justifiait leur exploitation.  En 1907, la mine de Bentaillou emploie plus de 500 personnes venus s’installer dans le Biros, des hommes majoritairement, dont les enfants se retrouvent à l’école à Sentein, qui accueille alors plus de 200 élèves.

Dès la fin de la Première Guerre mondiale, le déclin s’annonce. L’épuisement des minerais, les coûts d’exploitation dûs à l’altitude des gisements, l’exode rural vont avoir raison de ces exploitations… 

LA vallée d’auzat

Les mines du rancié de la vallée de Sem (Goulier) ont exploité le fer du bassin de 19km de long le long du Pic de Rizoul (Goulier), depuis le moyen-âge. Le fer a aussi été exploité à Lercoul, Miglos, Larnat ou encore Château Verdun. A l’époque moderne, la mine de fer se développe, pour devenir la plus importante exploitation des Pyrénées françaises. C’est dans les années 1930 que la mine ferme, suite à un accident, les travaux de reconstruction rendant l’affaire non rentable face à la concurrence accrue des autres mines découvertes.

Ces sites sont tombés dans l’oubli, mais la prouesse des constructions, et l’histoire qui se cache derrière passionnent toujours les randonneurs.

et aujourd’hui alors ?

  • Le talc 

Le talc a toujours fait partie de la vie des Hommes, les cro-magnons l’utilisant déjà pour l’art pariétal il y a des milliers d’années. A Luzenac, c’est un spectacle exceptionnel qui s’étale sous les yeux ébahis des visiteurs : la carrière à ciel ouvert la plus grande du monde. A 1800m d’altitude, elle produit plus de 400 000 tonnes de talc par an, qui partent au 4 coins de la planète ! C’est dire si l’Ariège est riche en minéraux ! 

  • L’hydro-électricité 

Les torrents et lacs de barrages quant à eux, servent à alimenter les moulins et les centrales hydro-électriques qui sont de formidables lieux de visite, sur l’histoire de l’exploitation de l’eau dans les Pyrénées. De Foix à Orlu, les visites de ces sites sont passionnantes et en étonneront plus d’un !

  • Le marbre

Les premiers travaux d’exploitation du marbre dans le Couserans datent de l’époque romaine, et depuis, le marbre d’Aubert à Moulis fait toujours rêver. Marbre rare et d’une grande qualité, contraste de noir et de blanc, il orne les plus grands monuments du monde, de la basilique Sainte Sophie à Istanbul aux Invalides à Paris en passant par l’hôtel Roosevelt aux Etats Unis.


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